La religieuse au café…

3 septembre 2007

Samedi soir, l’envie m’est venue de faire un bon petit dessert à mon mari…
En feuilletant mes grimoires de cuisine, je tombais sur la photo d’une belle religieuse au café qui me fit de l’œil… « allez, zou, j’me lance !!!! »

Mais premier problème : la recette n’est pas avec !
Ne m’avouant pas vaincue, je file droit vers mon ordinateur pour récolter avis et recettes… Et armée de courage, je me lance dans la réalisation de 4 religieuses café / chocolat !

Autant vous le dire tout de suite, le résultat fut un peu décevant… Pas tant pour le goût mais plutôt pour la présentation. Soyons réalistes : on ne s’improvise pas pâtissier en 2 secondes, il faut du matériel, de bons ingrédients et surtout du savoir-faire !!!…

Bref, la réalisation de ce plaisir sucré est un peu devenue un enfer pour moi… le comble, pour une religieuse ! ;o)

Pourtant, je décide de vous partager mes découvertes pour que si l’envie vous prend, vous ne soyez pas dépourvus comme je le fus….

Alors tout d’abord, condition sinéquanone : virer mari et enfants de la cuisine (ou tout autre élément perturbateur !), il faut réellement 2h et du calme pour réaliser ce dessert !!!!

Deuxième condition : avoir une poche à douille qui fonctionne (pour faire et remplir les choux, c’est quand même bien utile !) et se procurer du fondant tout prêt (grandes surfaces ou magasin spécialisé, il parait…) pour faire un beau glaçage !

Et c’est parti , on se lance pour 4 religieuses !

Premier acte : la pâte à chou

Dans une casserole, faire chauffer 125 ml eau + 40g beurre + ½ càc sel + ½ càc sucre.

Tamiser 75g farine.

Quand le beurre a fondu, porter à ébullition un instant puis sortir du feu.

Verser la farine en une seule fois et remuer énergiquement à la cuiller en bois pour éviter les grumeaux à la pâte devient homogène et se détache des bords de la casserole.

Peser 2 petits œufs, cela doit faire 105g.

NB : Il parait que ce poids est important !!! Si le poids est supérieur, casser vos deux œufs dans un bol, mélangez bien à la fourchette et enlevez-en un peu pour obtenir le poids d’œuf voulu (gardez ce que vous enlevez, vous en aurez besoin ensuite !) !

Dans la pâte, introduire un 1^er œuf (ou la moitié du mélange) et bien mélanger pour qu’il s’incorpore totalement.

Ajouter le 2^ème œuf (ou le reste du mélange) et faire de même.

èLa pâte doit être homogène, souple, ni trop molle, ni trop ferme. Elle doit couler avec difficulté de la spatule, et lorsqu’on forme une pointe avec la pâte, elle doit à peine s'affaisser.

Vous y êtes arrivé ? Bravo !!!!

Deuxième acte : former les choux… (c’est là que les choses ont commencé à se gâter pour moi !!!)

A la poche à douille (je n’en avais pas !), former de beaux choux sur une plaque à pâtisserie : 4 petits et 4 gros (c’est-à-dire environ 2X plus gros que les petits).

Les dorer avec un œuf battu (ou le reste de ce que vous aviez utilisé pour faire la pâte !).

A la fourchette, rayer le dessus des choux pour régulariser leur surface et éviter qu’ils ne gonflent de façon inégale… (sinon, il sera très très difficile de superposer vos choux, j’en ai fait l’amère expérience !!)

è au four à 180°C pendant 30 min (chaleur tournante).
A la fin de la cuisson, laissez vos choux dans le four en ouvrant la porte pour qu’ils refroidissent sans se dégonfler.

Troisième acte : réaliser la crème pâtissière

Fouetter 2 oeufs + 100g sucre jusqu’à ce que le mélange mousse et blanchisse.

Ajouter 50g farine et bien mélanger.

Faire bouillir 1/2l lait avec une ½ gousse de vanille fendue.

Prélever un peu de lait chaud et le verser sur le mélange d’œufs en fouettant énergiquement pour éviter qu’ils cuisent.

Reverser le tout dans le lait (dont on a enlevé la gousse de vanille après l’avoir grattée).
è Cuire à feu doux sans cesser de remuer et ce jusqu'a épaississement.

Finir la cuisson en portant à ébullition quelques secondes.
Laisser refroidir.

Quatrième acte : parfumer la crème pâtissière

Pour cette étape, j’ai utilisé du Nescafé spécial filtre en dosette et du cacao en poudre Van Houten.

Prélever 1/3 de la crème pour la parfumer avec 2 càc cacao.

Les 2/3 restants de crème sont à parfumer avec 2 dosettes Nescafé (= 2càc) diluées dans un quelques ml d’eau.

è Goûter et ajouter du cacao ou du café si besoin.

Cinquième acte : remplir les choux de crème

Vos choux et vos crèmes doivent être froids.

Avec la poche à douille, fourrer les choux par le dessous : crème chocolat pour les petits, café pour les gros.

Sixième acte : réaliser le glaçage… (et là, je me suis complètement loupée !!)

C’est là qu’intervient le fondant qu’on achète tout prêt. C’est un mélange de sucre glace + eau + sirop de glucose qui s’utilise en se réchauffant doucement et en ajoutant le colorant de son choix (caco, café, colorant alimentaire…).

Je n’en avais pas et j’ai donc essayé de me lancer dans sa fabrication en suivant ce site : http://www.alimentation-france.com/recettes/fondant-%11-gla%E7age.html

Les explications semblaient pas mal mais n’ayant ni thermomètre de précision, ni beaucoup de patience après m’être battue avec ma poche à douille, j’ai voulu écourter les étapes et j’ai du louper un truc : mon glaçage s’est solidifié trop vite (cf à gauche) :o((( …

...j’ai rajouté de l’eau et rechauffé, et j’ai eu de la soupe… bref, je n’ai jamais réussi à obtenir le glaçage espéré, d’où le résultat à droite ! :o(

Septième acte : faire le montage des religieuses

« Facile, me direz-vous, le petit chou sur le gros ! »
Bah oui, mais à condition qu’ils soient bien réguliers et donc que vous ayez pensé à les rayer avant cuisson… Sinon, le montage sera pour vous un véritable défi contre la pesanteur !

Huitième acte : décorer avec une ganache ou une crème au beurre…

Là, j’ai déclaré forfait, c’en était trop !!!
« Tant pis pour la déco, on a faim !!!!! »

Et voilà donc le résultat final…
roulement de tambour….
Ta-da-da-da !!!!!

Bon, c’est pas fantastique côté visuel mais on s’est régalé et c’était copieux !!! Au fait, elles sont meilleures bien froides…

Bilan de cette expérience : beaucoup de temps et de sueur pour un résultat moyen…

Dorénavant, je regarderai différemment mon pâtissier quand que je lui achèterai une religieuse, je penserai aux heures de travail passées pour que je puisse m’empifrer en moins d’une minute… et finalement, je dégusterai ma pâtisserie un peu plus… religieusement, of course !!! :o)